Petit manuel d’auto-défense de l’emploi
|Voilà bien longtemps que je n’avais plus rien écrit sur mon vieux blog 0x0ff.info. Il faut bien avouer que le temps que l’on sait trouver en abondance lorsque l’on est étudiant se raréfie très rapidement lorsque l’on entre dans la vie active…
Si je prends le temps d’écrire cet article, c’est pour vous partager ce que j’ai appris sur le marché du travail lors de mes 8 premières années de carrière. Avec l’espoir que cela vous épargnera certaines déconvenues…
Ainsi l’objectif de ce papier est de vous présenter les meilleures façons (selon moi) d’accéder au marché de l’emploi lorsque l’on dispose de compétences dans les métiers de l’informatique, en tant que technicien ou ingénieur… Et que l’on travaille dans l’un des grands pôles d’activité du territoire Paris, Aix-en-Provence/Marseille/Sophia Antipolis, Toulouse, Lyon, Bordeaux (pour les principaux)… Car oui, si vous résidez loin de ces centres d’activité il est très probable que vos options soient un peu plus restreintes que celles présentées ci-après. Et vous serez sans doute plutôt amené à trouver un CDI auprès d’une société implantée localement.
Car en effet, dans ces grands pôles il existe plusieurs façons d’accéder à un même poste. Et avec des rémunérations bien différentes d’une méthode à l’autre, allant parfois du simple au triple !
Attention #1 : D’aucun pourrait me reprocher un manque de nuance dans ce billet, et je peux vous dire que son écriture à été reprise de nombreuses fois tellement je ne savais pas comment présenter le sujet de façon honnête, sans trop de colère ni d’aigreur. Mais finalement je pense qu’il est plutôt bénéfique de garder un ton incisif et acerbe pour une mise en garde… Car oui je vois ce papier comme un avertissement.
Même si ce n’était pas les perspectives initiales d’écriture, force est de constater que si l’on souhaite présenter honnêtement ce sujet du point de vue du travailleur, c’est nécessairement à charge contre les SSII/ESN (Entreprise de services du numérique).
Cet article présente mes opinions et sentiments quant au fonctionnement actuel du marché du travail dans les secteurs de l’informatique.
Ces conclusions sont très largement partagées par les consultants que j’ai pu rencontrer (et même partagées par bien des commerciaux et autres collaborateurs au sein des ESN, c’est pour dire), il ne s’agit cependant pas d’une étude chiffrée et documentée comme il se devrait. Ce travail m’aurait probablement demandé des années plutôt que des dizaines d’heures; et il aurait certainement donné lieu à un livre plutôt qu’a un article de blog relativement concis. Alors prenez ce que vous vous apprêtez à lire comme tel s’il vous plaît lecteurs !
Cela étant dit, plus de 10 ans se sont écoulés depuis mon tout premier emploi (en tant qu’apprenti a long time ago in a galaxy far, far away). Ayant été employé par plusieurs ESN; ayant réalisé mon activité en temps que freelance; ayant à présent lancé en association ma propre société de portage salarial; je pense avoir la légitimité suffisante pour proposer un témoignage valant au moins un petit quelque chose.
Oui vous avez bien lu ! comme nous en discuterons bientôt, j’ai fondé en association une société de portage salarial comme réponse à ce que je m’apprête à dénoncer. C‘est donc un biais inévitable qui tintera mes propos, cependant j’essayerai d’être le plus honnête possible. D’un autre côté, c’est aussi un éclairage supplémentaire, ayant eu la chance de voir les deux côtés de la barrière.
Vous pouvez consulter mes deux autres articles complétant cette introduction :
Pourquoi travailler, soyons honnête
Débarrassons-nous tout de suite de la question qui fâche. La question que je pose ici n’est pas d’ordre philosophique, elle est tout juste d’ordre sociétale : quelle est la raison première qui nous pousse à chercher du travail ?
La réponse est simple, pourtant l’énoncer nous met mal à l’aise : pour gagner de l’argent.
Aujourd’hui notre modèle sociétal nous impose de souscrire à ce paradigme économique : si l’on souhaite vivre correctement dans les normes de notre société, il faut être autonome financièrement.
Libre à chacun de se détacher de ce carcan pour chercher à mieux vivre autrement, cependant ce n’est pas le sujet de cet article qui se veut plus terre à terre. (Et après tout qui sait, ce sera peut-être le sujet d’une prochaine publication.)
Bien entendu, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, tout le reste compte : le plaisir de la technique, la satisfaction de participer à une entreprise qui est en accord avec nos principes et notre vision du monde, le lien social que l’on peut trouver dans ces structures… Mais aucune de ces excellentes raisons n’est l’élément déclencheur de notre carrière. Si l’on entre dans la vie active c’est bien dans le but d’atteindre cette émancipation sociale tant désirée, être en mesure de quitter le foyer familial et de découvrir les limites de notre propre autonomie.
Ainsi, on découvre bien vite que plus nos revenus sont élevés (par rapport à un travail donné, car le but n’est pas de se tuer à la tâche non plus), et plus il nous sera permis de bien vivre dans notre société contemporaine décadente.
Maintenant que ce gros tabou est évacué, entrons dans le vif du sujet.
Quel statut adopter ?
Concrètement, lorsque vous êtes actif sur le marché du travail il existe deux grandes voies d’accès aux missions :
- En interne (CDI auprès d’un client final),
- En prestation de service.
Lorsque l’on opte pour la prestation de service, il existe à nouveau 3 façons* d’accéder à un même poste (j’insiste sur le mot “même” qui est la pierre d’angle de mon discours) :
- En CDI dans une SSII/ESN (Entreprise de services du numérique) qui nous enverra en prestation auprès d’un client final,
- En freelance auprès d’une ESN qui portera le contrat commercial de prestation auprès d’un client final (avec parfois une autre ESN en coupure, ce que l’on nomme un Rang 2),
- En CDI de portage salarial qui portera le contrat commercial de prestation auprès d’un client final (avec parfois une autre ESN en coupure, ce que l’on nomme un Rang 2),
* j’exclue volontairement le CDD et le CDI de chantier de ma liste qui sont des contrats très peu pratiqués dans nos domaines et sont selon moi à éviter hors cas très spécifiques que je pourrais éventuellement détailler sur ce blog si c’est demandé.
Il existe des avantages et inconvénients à chaque statut, malgré tout je suis convaincu que la méthode “CDI dans une ESN” n’a plus sa place en 2020 dans ce tableau (en tout cas dans l’état actuel des choses).
Attention #2 : à mi-chemin entre les CDI internes et les CDI en ESN, se trouvent les CDI dans les sociétés/cabinets de conseils spécialisés dans l’expertise et la vente de prestations courtes durées (audit réseau, système et sécurité, expertise sur certaines technologies/applications, etc.). Je n’ai pas pratiqué ce type de structure et je vous laisserais donc mettre le curseur là où il vous semble le plus approprié. Si vous êtes d’ailleurs dirigeant, salarié, client de ce type d’entreprise, je vous invite à laisser en commentaire votre retour sur la pertinence des différents points énoncés dans les chapitres “CDI interne” et “CDI en ESN” (en essayant d’être critique dans les deux sens si possible :)).
Considérons dans cet article le cas le plus standard, c’est à dire les prestations longues durées (2 à 3 ans), voici la thèse que je vais défendre ici :
CDI | CDI ESN | Freelance | Portage Salarial | |
Rémunération* |
moyenne | faible | très élevé | élevé |
Risque | faible | moyen | moyen | faible |
Trouver une mission | difficile | facile | moyen | facile |
Stabilité | élevé | moyenne | moyenne | moyenne |
Gestion | faible | faible | élevée | moyenne |
Perspectives de carrière |
élevées
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restreintes
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élevées
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élevées
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Rémunération* : comprend les avantages (CE & assimilés) et les primes qui sont de façon générale toujours comptées dans le “package” rémunération (entourloupe numero uno chez tous les commerciaux pour négocier votre salaire à la baisse, à bon entendeurs les jeunes).
Attention #3 : sont présentés ci-après certains lieux communs que vous entendrez si vous tendez l’oreille. C’est ce qu’il se dit, c’est ce qu’il se pratique. Loin de moi l’idée d’émettre à chaque point un jugement de valeur (ce que je ne m’interdis pas non plus de faire comme vous le verrez). Donc ne me tombez pas dessus dans les commentaires, cet article a été écrit avec la volonté de présenter ma vision (cynique ? pragmatique ?) du marché dans nos domaines.
Le point de vue du client (entreprise) : Internalisation vs Prestation
Il me semble important de cerner un minimum pourquoi une entreprise optera pour l’embauche ou aura recours à de la prestation de service.
Sachez que généralement un client n’opte pas pour l’un ou l’autre de toute façon. En réalité les deux statuts cohabitent, et souvent dans les mêmes équipes.
Si un poste est proposé à un moment en interne et/ou en prestation, c’est souvent plus une question d’enveloppe qu’autre chose, et de place disponible d’un côté ou de l’autre de cette balance financière et légale.
Pourquoi le client final opte pour l’internalisation (CDI) ?
PROS. |
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CONS. |
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Pourquoi le client final opte pour la prestation ?
PROS. |
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CONS. |
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Du point de vue du travailleur
Pourquoi opter pour un type de statut plutôt qu’un autre et pourquoi éviter les CDI en ESN à tout prix.
Pourquoi opter pour un CDI interne ?
Il s’agit de la méthode d’accès à l’emploi la plus “classique”. Pour le salarié, il arrive un moment où l’on souhaite privilégier la stabilité : achat d’une maison, enfant, projets divers locaux, etc. et le CDI interne (chez le client final) est une réponse facile, efficace et rassurante. C’est également la seule solution qui permet d’accéder à certaines positions hiérarchiques.
Rémunération : moyenne
PROS. |
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CONS. |
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Risque : faible
PROS. |
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CONS. |
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Trouver une mission : difficile
PROS. |
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CONS. |
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Stabilité : élevé
PROS. |
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CONS. |
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Gestion : faible
PROS. |
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CONS. |
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Perspectives de carrière : Elevées
PROS. |
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CONS. |
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Mon point de vue sur le CDI InterneCette solution est excellente une fois un peu d’expérience accumulée. Elle garantit sécurité et revenus corrects tout en offrant de nombreuses perspectives de carrière. Ce n’est par contre pas une très bonne option en début de carrière où les perspectives de carrière sont basiquement les mêmes qu’en prestation de service (on ne va pas offrir un poste de management à un profil inexpérimenté). Les revenus sont certes légèrement supérieurs à un contrat de prestation en CDI dans une ESN, mais c’est un piège aigre-doux. Vos compétences prennent énormément de valeur les premières années et il sera très difficile de prétendre à des requalifications de poste dans les premières années de carrière. C’est aussi dommage de sacrifier une valorisation importante de votre CV que pourrait offrir la diversification de vos premières expériences. |
Pourquoi opter pour un CDI dans une ESN ? (spoiler alert: don’t)
Énormément de postes sont proposés via des ESN (Entreprise de Service du Numérique). Il suffit de mettre votre CV en ligne sur LinkedIn, lesjeudis.com, l’APEC pour vous faire tomber dessus en quelques minutes par des dizaines de sociétés vous proposant monts et merveilles.
Les profils expérimentés ayant tendance à se caser en CDI en interne (dans les sociétés finales), la masse de profils disponibles sur le marché est de facto constituée de jeunes ingénieurs sortis d’écoles ou avec moins de 5 années d’expérience… Et cela tombe très bien car c’est de loin la population la plus rentable pour les ESN, youpi ! Il s’agit généralement de profils manipulables et faciles à arnaquer.
Rémunération : faible
PROS. |
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CONS. |
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Risque : moyen
PROS. |
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CONS. |
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Trouver une mission : facile
PROS. |
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CONS. |
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Stabilité : moyenne
PROS. |
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CONS. |
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Gestion : faible
PROS. |
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CONS. |
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Perspectives de carrière : restreintes
PROS. |
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CONS. |
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Mon point de vue sur les ESNLes ESN répondent initialement à un vrai besoin :
Cependant inutile de se voiler la face, cette activité a depuis longtemps été dévoyée. Malheureusement, les dérives et abus sont devenus monnaie courante et c’est sous cet angle pas très glorieux que je vais vous présenter ce qu’il se pratique. Des marges souvent abusivesUne ESN prélève entre 30% à 50% (voir plus !) du TJM (Taux Journalier Moyen : montant que le client paye pour une journée de votre prestation) au titre de sa marge. S’il est vrai qu’une société doit s’assurer d’être suffisamment rentable pour payer l’ensemble des frais légitimes, inhérent à la vie d’une société :
Les calculs avancés pour justifier les marges sont généralement complètement en dehors de la réalité :
Preuve par l’exemple :
Des pratiques parfois nauséabondes, et l’exploitation des jeunesEt ce qui est cool dans certaines ESN, c’est que dans l’hypothèse où aucun cadre n’est défini au sein de l’entreprise pour définir ces marges (comme si c’était un truc qu’on voit souvent) et bien tout ça dépend de l’honnêteté de votre commercial et de votre pugnacité lors de l’entretien d’embauche… Autant vous dire qu’en temps que jeune ingénieur ingénu face à des commerciaux de professions, vous vous ferez rouler dans la farine si bien qu’on aura plus qu’à vous enfourner dans le four à pain. La prime des commerciaux étant généralement indexée sur la marge réalisée, les chargés d’affaires peu scrupuleux n’hésiteront pas à négocier le plus bas salaire possible pour votre embauche, et ça quelque soit le TJM (Taux Journalier Moyen : montant que le client paye pour une journée de votre prestation) effectivement négocié avec le client pour votre profil. – Avec un système à la con comme celui là récompensant les comportements les plus bas… Putain pas de quoi s’étonner de voir les marges flamber. C’est pourquoi vous devez toujours demander votre TJM. Et si votre ESN ne le fournit pas vous saurez qu’il y a anguille sous roche. N’hésitez pas à le demander à votre client également, ce n’est pas tabou, sortez-vous cette idée de la tête. Comme dirait l’autre, vous faites le jeu des ESN. Comme vous l’aurez sans doute compris à la lecture de cette synthèse, selon moi il n’existe aucune bonne raison qui justifie d’opter pour un CDI auprès d’une ESN (si vous avez le choix). Cette méthode d’accès à l’emploi (dans notre domaine en particulier) est complètement obsolète et ne correspond absolument plus à la réalité actuelle du marché. Si ces sociétés perdurent encore sur ce modèle “à l’ancienne” c’est par simple inertie et par manque de formation et d’informations sur le fonctionnement du marché du travail dans les écoles, IUT, CFA, etc… Pour conclure, sans vouloir me faire pousser la moustache pour aller dresser des barricades de pneus sur les routes une Kro à la main, c’est bien à nous les travailleurs, ceux en qui réside la compétence et le savoir-faire si prisés par les entreprises qu’il incombe la responsabilité de faire changer les choses ! Réveillez-vous ! |
Freelance
Il s’agit de la méthode d’accès à l’emploi très plébiscitée chez les profils expérimentés et initiés à ce statut. La création d’une société peut faire peur de prime abord, c’est pourquoi les nouveaux freelances sont souvent amenés dans ce milieu par d’autres freelances.
Bien que ce statut soit à la portée de tout le monde, beaucoup ne se sentent (à tort) pas les épaules. Et c’est bien dommage car souvent cette décision repose sur des a priori fantasmés et distordus quant à la supposée complexité de la gestion d’entreprise et le risque.
Il existe énormément de littérature sur internet concernant le début de l’activité de consultant freelance. je ne peux que vous recommander chaudement de faire quelques recherches.
Pourquoi opter pour cette solution ?
Rémunération : très élevé
PROS. |
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CONS. |
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Risque : moyen
PROS. |
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CONS. |
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Trouver une mission : moyen
PROS. |
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CONS. |
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Stabilité : moyenne
PROS. |
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CONS. |
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Gestion : élevée
PROS. |
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CONS. |
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Perspectives de carrière : élevées
PROS. |
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CONS. |
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Mon point de vue sur la freelanceGo for it ! Comme évoqué plus tôt, trouver du travail n’est pas forcément très compliqué dans nos domaines. L’intercontrat est franchement rare et il est donc peu probable que vous vous retrouviez le bec dans l’eau pendant des semaines ou des mois. Et de toute façons, vos revenus vous permettent largement de couvrir ces périodes éventuelles d’inactivité. Il existe tout un tas de services de santé et prévoyance vous permettant de vous assurer certains revenus en cas d’accident ou de maladie. Entre 50€ et 100€ par mois (ce qui n’est pas énorme par rapport à votre salaire en tant que freelance) vous pouvez vous couvrir plusieurs années avec un revenu entre 2000€ et 4000€ en fonction des options et de votre profil (à risque ou non… Aaaah les assurances…). En réalité c’est relativement simple de se lancer. Il faut bien entendu prendre le temps de lire quelques sites spécialisés et/ou échanger avec d’autres freelances pour acquérir les quelques notions essentielles à la création d’une entreprise et à sa gestion mais une fois ce vernis acquis il n’y a franchement rien d’incroyable à surmonter. Et s’il y a bien une qualité que l’on retrouve chez les amateurs de sécurité offensive c’est bien la pugnacité. Je ne me fais donc pas trop de souci pour vous. Au-delà de l’aspect rémunération, c’est aussi un statut offrant une réponse aux autres projets professionnels que vous pourriez avoir en tête. Car votre entreprise une fois créée peut vous permettre de réaliser des missions sur le format classique de la prestation, mais aussi de lancer votre activité propre. Par ailleurs, c’est aussi une incroyable expérience qui permet de découvrir comment fonctionne une entreprise en France. A noter que malgré l’idée reçue, il est presque aussi simple de trouver une mission en freelance qu’en CDI dans une ESN. En effet, la plupart des missions proposées par les ESN (Entreprise de Service du Numérique) sont également ouvertes aux profils en freelance et en portage salarial. C’est de loin la méthode la plus rentable financièrement, elle ouvre par ailleurs la porte à la diversification de vos activités si vous l’envisagez. C’est donc un incroyable moyen de s’épanouir dans sa vie professionnelle. |
Portage Salarial
Il s’agit d’une méthode d’accès à l’emploi assez confidentielle bien qu’en train de se démocratiser, très utilisée par les seniors.
La plupart des missions proposées par les ESN (Entreprise de Service du Numérique) sont également ouvertes aux profils en freelance et en portage salarial.
C’est une méthode qui offre une rémunération significativement supérieure aux CDI classiques (chez le client final ou en ESN), sans gestion supplémentaire et pour une sécurité de l’emploi bien supérieure aux CDI en ESN.
Le statut a évolué en 2017 avec l’arrivée d’une convention collective adaptée à ce type de contrat, définissant un cadre protégeant les salariés portés.
Pourquoi opter pour cette solution ?
Rémunération : élevé
PROS. |
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CONS. |
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Risque : faible
PROS. |
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CONS. |
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Trouver une mission : facile
PROS. |
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CONS. |
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Stabilité : moyenne
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CONS. |
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Gestion : moyenne
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Carrière : élevées
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CONS. |
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Mon point de vue sur le portage salarialLe portage salarial est une méthode d’accès à l’emploi qui existe depuis plus de 30 ans. Elle a été initialement pensée pour offrir une expérience auto-entrepreneuriale sans la lourdeur administrative qu’impose la gestion d’une entreprise. Ce statut a été officiellement reconnu en 2017 par la création d’une convention collective destinée à encadrer cette activité : IDCC 3219 – Branche des salariés en portage salarial. Le CDI de portage salarial est selon moi la meilleure alternative au CDI au sein d’une ESN. Ce statut offre un niveau de rémunération et une autonomie inégalable en CDI pour finalement moins de risque. Le portage salarial est également une alternative concrète à la freelance en proposant des niveaux de rémunération et d’autonomie approchants, sans les contraintes de la création et de la gestion d’entreprise inhérente au statut de freelance et proposant les avantages propres au salariat (cotisations chômage, cotisations retraite, régime de santé, etc.). Par ailleurs, le portage salarial peut être utilisé pour tester un concept professionnel, ce statut représente l’étape préliminaire idéale à la création d’une entreprise de service ou de consulting. Pour en découvrir plus, je vous invite à parcourir la littérature internet traitant le sujet. Un bon endroit pour commencer serait le site d’une société de confiance : GetNow Portage Salarial. <= Attention #4 : publicité évidente |
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